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Un Autre Monde
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Un Autre Monde
22 février 2012

Pierre Piccinin interviewé par Sergio Bianchini

23 personnes sans papiers en gréve de la faim illimitée depuis le14/01/2012 à Bruxelles.

« Independenza webtv »

Mardi 21 février 2012 : Des Français brûlent le drapeau européen, car ils s’opposent à la ratification du MES (Mécanisme européen de stabilité).

"Aujourd'hui les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien."
Oscar Wilde

La contradiction s’invite à l’ULB… Enfin!

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Pierre Piccinin

Ce mardi 7 février, un « débat » consensuel se tenait à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Il opposait Caroline Fourest, grande pourfendeuse de soutane et de burqa, auteur d’un film sur Marine Le Pen, la présidente du Front national (FN) français, à… À personne. 

On cherchera en effet le contradicteur. En vain. Ce pouvait donc être haro sur le baudet… 

Le « modérateur » ? L’éternel Guy Haarscher : « nous sommes à l’ULB et il n’est pas possible de laisser la parole à l’extrême-droite ; ici, nous débattons entre démocrates ».

Pour peu aimables que soient leurs idées (il ne s’agit là que de mon humble point de vue), à en croire le philosophe si politiquement correct et tant prisé des milieux bienpensants, le FN et ses 17% d’électeurs ne participeraient pas au débat démocratique de la République française et n’auraient pas voix au chapitre, donc (ce n’est apparemment pas l’avis de Radio-France, qui recevait ce dimanche Louis Aliot, le vice-président du FN et conseiller régional du Languedoc-Roussillon). 

Tous des fachos ! Présomption d’innocence, quand tu nous tiens… 

On se souviendra cependant de plusieurs débats, sur la question israélo-palestinienne, entre autres, reportés sine die (on ne dit pas « censurés », à l’ULB ; tout est question de vocabulaire), parce que le plateau était « déséquilibré », car les organisateurs n’avaient pas pu produire de représentant du point de vue opposé, tous les invités s’étant désistés…

Au programme, aussi, du bouffage de curé à tour de bras (d’imam également), cautionné par les petits rires convenus d’un public en grande partie acquis. 

Qu’on est bien entre soi, quand on partage les mêmes stéréotypes… 

La vieille rombière ulbiste, cette grabataire de la pensée libre, devenue complètement schizophrène, allait une fois de plus se gargariser des grands principes du Libre Examen, tout en se gardant bien de les mettre en pratique. 

La soirée avait commencé en douceur, tranquille, par le charabia inaudible de l’Amphitryon de l’heure, une certaine Emmanuelle Danblon, la honte de son pauvre père, Paul.

S’en suivit ce petit film, attentat de l’invitée du jour : sur une musique stressante et inquiétante (nullement subjective et pas du tout conditionnante - lol), Marine Le Pen avançait au milieu d’une foule de ses partisans…

C’est alors que se produisit l’inespéré : la contradiction, écartée de la scène, s’est invitée à l’ULB. 

Un groupe d’étudiants et de citoyens s’est imposé dans cette parodie de débat, au cri de « burqa bla bla ». Ils firent tant et si bien que le pseudo-débat s’acheva illico : un régal pour ceux qu’insupportent ces grand-messes laïco-maçonniques, si réconfortantes et rassurantes pour les « frères ».

Qui donc disait qu'il n'y avait plus de jeunesse? 

Présent, le Secrétaire perpétuel de l’Académie royale, le noble sieur Hervé Hasquin, tel Mohamed face à la montagne, dit alors la seule intelligente chose de la mémorable soirée, se dressant de la haute taille et de l’impressionnante carrure qu’on lui connaît : « c’est pénible, intellectuellement ! ».

On aurait pu en rester là, lorsque le Haarscher, grand riposteur du tac au tac, assena aux trublions : « j’ai toujours su que vous aviez une burqa dans la tête ; c’est de la censure ! ». Suivi du Recteur Didier Viviers, venu en renfort et qui, monté au créneau, lança un bien senti « attention : nous savons qui sont les responsables ; vous empêchez le débat ! ». 

Auquel répondit une voix anonyme dans le public : « mais où est le débat contradictoire, monsieur ? ».

Ce à quoi le vénérable barbu rétorqua : « nous ne sommes pas obligés d’organiser un débat contradictoire en toute occasion ». 

Tout était dit.

Pierre PICCININ (historien et politologue)

Le racisme se libère à l'ULB 

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